DANS LES YEUX D'UNE LECTRICE

Hello mes amis! Aujourd'hui je vous livre le témoignage d'une de mes lectrices. Je suis toujours à la recherche de témoignage car je me dis que partager les expériences libère d'un poids, et surtout peut aider certaines personnes dans le même cas. Alors ça ne sera pas une interview. Je vous partage juste ses mots tels qu'elle me les a conté.

"Mon histoire n'est pas longue. Elle se raconte rapidement. Plus j'y repense, plus je m'en veux et plus je réalise que j'ai eu de la chance. J'aurai pu avoir des regrets indélébiles. C'est vrai que j'en ai. Mais  je prends le côté positif de la chose, car ça aurait pu être pire. 
L'année dernière, lors des grandes vacances, j'ai fais la connaissance d'un jeune homme.Très rapidement nous nous sommes lancé dans un flirt. Ce dernier était un vacancier plus âgé que moi. Je ne voulais rien de sérieux juste m'amuser un peu et je crois que c'était pareille pour lui. Cependant j'ai perdu au jeu de la tentation; car mes sentiments pour lui ont dépassé le stade de l'attirance physique. 
Je l'aimais, mais je savais au fond de moi que là bas chez lui, il devait avoir une vie, sa vie. J'avais plusieurs fois vu sur son téléphone la photo d'une jeune femme. Je devinais bien que c'était sa copine; cependant je n'osais pas parler, ni demander de peur de briser ce que j'avais, même si au fond je n'avais rien. 
Alors nous nous sommes aimé quelques fois, de manière charnel, un flirt sans questions, sans façon quoi! Plus à la fin du mois j'ai remarqué un retard de deux semaines. Paniquée j'ai fais un test de grossesse. Il était positif, du moins je crois, la deuxième barre ne se laissait pas bien lire. J'ai paniqué. Je le lui en ai parlé. C'est à ce moment là qu'il m'a dit " Je ne peux pas ! Ma femme est enceinte, elle accouche dans peu de temps". Entendre ces mots dans mon état d'inquiétude ont brisé mon coeur. Femme, enfant, grossesse! Je n'étais pas de celle qui construise des maisons sur les maisons des autres. Et là j'étais prise au piège. Il m'a demandé d'avorté, et de toutes les manières je ne pouvais pas annoncer cette nouvelle à mes parents. Qu'allais je bien pouvoir dire? Je me suis rendu dans une clinique qu'on m'avait indiqué. Le "médecin" ma prescrit des comprimés. Pour environ 12 000 francs, et une prise à jeûne tous les matins pendant 3 jours de ces comprimés, j'allais être débarrassée de ce bébé. L'on dira que je suis une mauvaise personne. Mais ce bébé, bien que non désiré je l'ai aimé, tu n'imagine pas à quel point je lui ai demandé pardon, à quel point je me sentais mal. Je l'aimais, j'aurai voulu le garder, même sans père je l'aurai pris, mais j'avais trop peur de mes parents, de leur faire honte. Alors j'ai commencé ce traitement.  Selon ce que l'on m'avait expliqué, ce médicament devait me faire saigner en abondance. L'on disait même que sur plusieurs mois j'aurai des saignements incontrôlés.  J'avais peur, je n'avais personne à qui me confier. J'ai pris le médicament deux jours de suite avec la peur au ventre. Puis le 3 ème jour j'ai regretté d'avoir pris une décision si rapide. J'ai posé genoux  à terre et je me suis retournée vers mon père. Je lui ai demandé pardon, je lui ai dit que je voulais effacer mon acte, que je ne pouvais pas faire ça à ce bébé, que j'aimais tellement en à peine une semaine! 
Je ne sais pas ce qui s'est passé, mais je n'ai jamais saigné. Aucun bébé n'est sorti, rien je n'avais rien. J'ai alors réalisé que je m'étais trop vite emportée, que je n'étais pas enceinte, et que ce n'était qu'un retard.  Effectivement ce mois là je n'ai pas eu mes règles, mais le mois qui a suivis dès le premier jour du mois, mes règles sont venus. 
Je n'ai pas compris pourquoi j'ai eu un mois sans voir mes menstrues. C'était inquiétant quand même. Je suis donc après mes règles, allée voir un gynécologue. Je lui ai tout expliqué; il m'a fait une échographie, et il m'a dit "Il y'a pas de grossesse" Par contre il a relevé la présence de Kyste ovarien qui devaient être à la base de ce mois sans menstrue. 
Voyez vous, je me suis précipitée pour avorter, mais en fait je n'ai jamais été enceinte! Et si je l'avais été, aujourd'hui j'aurai été une meurtrière et jamais je n'aurai pu me pardonner d'avoir fait du mal à mon bébé!. Comme je le disais plus haut j'ai eu de la chance. Une grande leçon de vie, une grâce divine, j'ai honte, je ne me pardonne pas d'avoir essayé! J'aurai pu y rester! Et aujourd'hui j'ai peur car je me demande si ces médicaments n'auront pas d'effet sur moi un jour. "


Que retenez vous de cette histoire? Pour ma part je n'ai pas de mots, peut être arriverais je à m'exprimer là dessus demain. Merci mademoiselle pour ce partage, ce courage...